Les commerçants de la Grand’Mare ont pris l’initiative d’un rassemblement ce samedi 6 juin pour dénoncer les problèmes de sécurité qui affectent le quartier de manière de plus en plus pressante.
Il est urgent que l’ensemble des pouvoirs publics prennent la mesure de la situation : les commerçants et leurs employés sont soumis à des agressions régulières, leur activité est mise à mal et la tranquillité de l’ensemble des habitants s’en trouve perturbée.
Il faut absolument éviter que cette situation ne dégénère, et que la tension actuelle ne s’enracine.
Nous attendons de la police et de la justice qu’elles apportent une réponse adaptée notamment aux comportements de quelques agitateurs bien connus des uns et des autres qui sont à l’origine d’une part importante des difficultés.
Au-delà, la mairie doit largement soutenir l’activité commerciale la Grand’Mare, car la fermeture des commerces serait synonyme d’isolement et de difficultés encore plus grandes pour les habitants. Les contre-exemples donnés récemment notamment avec le refus persistant de la municipalité d’aménager le loyer du restaurateur Otrechoze en sont l’illustration.
Il n’y a pas de solution miracle. Mais dans l’urgence, pour permettre un retour à la sérénité, nous suggérons que la Mairie renforce la présence de ses services, peut-être au travers de l’affectation de policiers municipaux chargés de missions de prévention et de dialogue. Nous souhaitons également que l’on puisse veiller à ce qu’un maximum d’activités soit proposé aux jeunes cet été.
A terme, il est évident qu’il faut poursuivre un effort de sécurisation et d’animation. Pour la sécurité, le déploiement ciblé de la vidéo protection et la présence des policiers nationaux et municipaux sur le site doivent être étudiés. Pour l’animation, la ville doit renforcer les structures d’accueil malgré la contrainte budgétaire : comme nous l’avons déjà dit, ce n’est pas là que se trouvent les économies auxquelles la Ville doit s’astreindre. Enfin et surtout, il faut désormais s’attaquer sérieusement au problème de l’emploi et de l’insertion, et en faire une grande cause municipale et métropolitaine, ce qu’il n’est pas aujourd’hui.