Au conseil municipal du 13 juin 2016, j’ai proposé une motion visant à faciliter le quotidien des Rouennais en période de mouvement social. Cette motion, dont vous retrouverez le texte ci-dessous, a malheureusement été rejetée pour différents motifs particulièrement discutables:
– pour M. le Maire, le quotidien des Rouennais est déjà facilité, et il n’y a pas lieu de prévoir le remboursement des prestations non réalisées, donc le groupe PS vote contre.
– pour le FN, l’UDI est complice de la CGT et notre motion vise à les exonérer de leurs responsabilités, donc vote contre.
– pour le Front de Gauche, une grève doit provoquer des nuisances sinon elle ne se voit pas, donc vote contre.
– pour EELV, notre motion pourtant « apaisée » et « relativement juste intellectuellement » ne porte pas sur le bon sujet qui est la « régression sociale », donc vote contre.
Merci aux LR de leur soutien de bon sens ! Et désolé pour les Rouennais, mais ce bon sens ne triomphe pas toujours.
Le texte de la motion:
Différents mouvements sociaux sont actuellement organisés sur notre Ville et notre Métropole. Certains s’inscrivent dans le cadre de mots d’ordre nationaux, d’autres de mots d’ordre locaux.
Les services publics locaux rouennais sont fortement impactés par ces mouvements sociaux.
La Ville n’est pas en mesure de rendre certaines prestations dues aux usagers. A titre d’exemple, les services périscolaires (le temps du midi, la garderie…) connaissent d’importantes perturbations et causent des désorganisations dans les familles. Les scolaires, ainsi que les publics inscrits en cours du soir, voient quasiment annulés leur dernier trimestre de natation…
Dans les transports, de compétence métropolitaine, les grèves nationales et locales créent un désordre important, et gênent les Rouennais dans leurs activités professionnelles. La pratique qui consiste à provoquer des arrêts multiples de service sur moins d’une heure est particulièrement impactante.
Il n’est pas question au travers de cette motion de revenir sur la pertinence ou non des mouvements sociaux, qui sont de l’unique responsabilité de leurs organisateurs.
En revanche, il est du devoir de la Ville de prendre toute mesure pour limiter les conséquences de ces mouvements sur les usagers :
- En assurant autant que faire se peut la continuité du service public. Pour le périscolaire, il est par exemple possible de mobiliser du personnel municipal pour garantir l’accueil des enfants, par priorité sur d’autres missions. De la même manière, certains parents volontaires peuvent être également ponctuellement mobilisés pour offrir une prestation réduite aux enfants au déjeuner.
- En proposant un remboursement à tous les usagers qui n’ont pu bénéficier des services pour lesquels ils avaient acquitté d’avance une redevance.
- En demandant à la Métropole de procéder de la même manière notamment pour que les abonnements à la TCAR fassent l’objet d’une compensation sur les paiements à venir.
Par cette motion, le conseil municipal :
- décide du principe de juste compensation des usagers pour les services et prestations qui n’ont pu être rendus du fait des mouvements sociaux ;
- demande à M. le Maire de préparer des propositions pour faciliter la continuité du service lors des prochains mouvements sociaux, y compris à court terme ;
- demande à la Métropole de mettre en place un remboursement des abonnements de transport pour les périodes concernées par les grèves.