Nous saurons d’ici demain matin si la Grande-Bretagne fait le choix de l’Union ou de l’isolement en Europe.
L’Europe est une construction passionnante, constituée pour pacifier le continent, garantissant les droits et les libertés de ses citoyens, facilitant les échanges économiques et culturels, la mobilité de ses habitants, et offrant un projet de développement économique nous permettant de peser et de défendre nos intérêts.
L’Europe est aussi une construction inachevée, qui souffre des atermoiements des Etats et de leurs incohérences, de la difficulté à assumer les efforts qui permettront d’en faire une véritable puissance mondiale, apte à nous défendre alors que nous traversons des temps si troublés. L’Europe doit dans sa gestion donner plus de pouvoir à ses citoyens, et moins aux technostructures nationales.
Le gouvernement britannique a fait le choix du référendum, pour des motifs qui n’ont rien de très nobles. Pour ma part, je ne considère pas qu’il s’agit d’une preuve de démocratie. Car ce type de questions n’appelle pas une réponse binaire, sur le fil, dans la passion… Les Français l’avaient d’ailleurs démontré à leur dépend en 2005, et il est dommage que les Britanniques, champions du parlementarisme, soient tombés dans ce travers.
Comme beaucoup, je partage l’intime conviction que la Grande-Bretagne est plus forte en Europe, et que l’Europe doit se construire avec la Grande-Bretagne. Si toutefois il devait se produire un accident historique, il en sera tenu compte. L’Europe devra alors se renforcer sans la Grande-Bretagne, au moins temporairement. Quoiqu’il en soit, il sera nécessaire de réformer et d’approfondir !