Au conseil municipal du 4 avril, j’ai présenté une motion pour réduire le nombre d’adjoints de la Ville, des compétences importantes ayant été transférées à la Métropole et des vice-présidents nommés à cet effet.
Si j’ai eu le soutien de l’opposition, on ne peut pas dire que la majorité ait fait preuvre d’une grande volonté.
Retrouvez ci-dessous le texte de mon intervention:
Depuis les lois de décentralisation de 1982 et surtout depuis la loi Chevènement de 1999, l’action communale se réforme, principalement au travers de transferts de compétences à l’Intercommunalité. Ce mouvement s’est encore accentué, particulièrement à Rouen, avec la création de la Métropole en 2015.
Le périmètre de l’action communale a donc profondément évolué, et l’ordre du jour de nos conseils municipaux en est le meilleur témoignage. Cela nous conduit aussi à aborder également plus souvent dans notre assemblée des sujets métropolitains, pour débattre de la position de la Ville à leur endroit.
En écho au débat sur le nombre de parlementaires, nos concitoyens sont particulièrement attentifs au juste dimensionnement de leur représentation démocratique. Ils réclament de l’efficacité, et de la sobriété. Le soupçon de la prébende injustifiée est tenace : il se développe l’idée d’élus trop nombreux, se partageant des postes plus honorifiques qu’utiles. Cela fait le lit des démagogues. Il nous faut donc être exemplaires sur ce sujet.
Il ne s’agit pas ici de fustiger la position de tel ou tel en particulier. Chacun d’entre nous a certainement à cœur d’investir pleinement son mandat, et se consacre résolument au bien commun, et cela n’a rien à voir et ne doit rien avoir à voir avec l’obtention de tel ou tel grade.
Simplement, remarquons que, depuis les transferts de compétences, les sujets municipaux sont moins nombreux. Nous avons d’ailleurs une administration métropolitaine qui comprend des vice-présidents dont certains sont issus de notre conseil pour faire face à ces missions transférées. Quand on fait le bilan des conseils municipaux de l’année 2016, on constate que certains adjoints ne sont intervenus qu’à l’occasion d’un ou deux conseils, que certains conseillers municipaux délégués ne sont pas saisis de dossiers signifiants. Cela n’exclut pas bien sûr qu’ils se soient investis par ailleurs, mais cela est un indice supplémentaire d’une organisation quelque peu pléthorique.
Nous demandons à nos concitoyens de nous aider à faire des économies. La majorité a été amenée à augmenter la pression fiscale. Nous voulons également être exigeants quant à l’organisation des personnels municipaux, au travers de transferts assumés et d’une stricte limitation des recrutements. Donc il nous faut donner l’exemple.
Aussi, le conseil municipal propose dans un premier temps, de diminuer d’au moins 2 le nombre d’adjoints et diviser de moitié le nombre de conseillers municipaux délégués.
La suppression des postes d’adjoints ne pouvant intervenir qu’en cas de vacance du poste, il conviendra pour l’application de la présente mesure que la majorité précise quelle organisation nouvelle elle entend adopter et que les élus concernés confirment par eux-mêmes leur retrait.