
Il faut ce soir féliciter Nicolas Mayer-Rossignol pour son élection au second tour des élections municipales.
Sa nette victoire ne fait pas oublier la très faible mobilisation des électeurs. Seuls 16 222 suffrages exprimés, soit 28,7 % des inscrits. Plus de 71,3 % ont quant à eux préféré rester à la maison ou voter blanc ou nul. Les craintes liées au COVID-19 n’ont pas disparu, et la dynamique du second tour a été complétement cassée par cet improbable délai de plus de trois mois entre les deux tours. Et à Rouen, le retrait de la liste qui incarnait l’opposition municipale aura aussi été un facteur important de démobilisation.
Dans ce contexte, le futur Maire de Rouen devra plus que jamais rassembler. Souhaitons qu’il trouve la force de s’extraire des compromissions de la campagne : qu’il puisse éviter l’emprunt astronomique réclamé par l’extrême gauche, qu’il entende à nouveau l’intérêt du contournement Est… Tout Rouennais doit souhaiter qu’il réussisse, car notre Ville a pris beaucoup de retard dans la reconquête de son attractivité et de son environnement. Certes, le maintien de l’équipe sortante n’est pas pour rassurer. Espérons que le renouvellement de la tête puisse tout de même ouvrir de nouvelles perspectives !
Je regrette profondément que Rouen Autrement n’ait pas pu porter son projet au second tour, sous une forme ou sous une autre. Cette alternative a manqué. Le rassemblement des socialistes et de l’extrême gauche fait moins de voix que leur cumul du premier tour. Quant à la liste dissidente de droite, elle enregistre une défaite cuisante et démontre que l’isolement et le mépris ne produisent rien. Son total, 5 333 voix, est à peine supérieur au score de premiers tours des deux listes fusionnées et du FN que la tête de liste prétendait capter. Le canton 1 est largement perdu dans cette configuration, alors que les deux conseillers départementaux avaient joué à fond leur binôme. Tout ceci démontre donc également le danger que cette attitude comporte pour le maintien de la majorité départementale en mars prochain.
Il nous faudra donc beaucoup reconstruire et beaucoup réinventer à Rouen ! Mais cette campagne si difficile pour nous aura quand même permis de très belles rencontres et de très beaux échanges qui nous laissent espérer pour l’avenir. Et nous sommes nombreux à vouloir continuer à nous investir pour nos concitoyens. A très bientôt donc !